Menteuses se définit comme une compagnie artistique de spectacle vivant, dont le corps quel que soit sa forme de représentation, est la matière première de recherche et d’écriture. Le corps dans tous ses potentiels : physique, émotionnel, théâtral, conscient, inconscient, inconscient, fulgurant, ample, flou, présent, absent, parlé, imaginaire, dansant, pensant, vibratoire…
« On ne sait pas ce que peut un corps » Spinoza
« Le corps sans organes, écrit Deleuze, est un corps affectif, intensif, anarchiste, qui ne comporte que des pôles, des zones, des seuils et des gradients. C’est une puissante vitalité non-organique qui le traverse. »
Sarah Devaux et Célia Casagrande-Pouchet se rencontrent à l’ESAC (Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles) en 2011. Immédiatement une complicité artistique naît. A la sortie de leur formation, en 2014, spécialisées en corde volante et corde lisse, elles se plongent dans des premières recherches physiques et artistiques liant ces deux agrès.
Les Menteuses est créée en 2015, pour accueillir leur premier spectacle, À nos fantômes. On y rencontre un personnage baroque, au prise avec ses désirs, ses fantasmes, mais aussi ses désillusions, le tout dans un univers complètement métaphorique. Tout se joue autour d’une grande corde noire magique, tantôt verticale, tantôt ballante.
Depuis, La compagnie s’implante dans le paysage bruxellois, mais étend aussi ses collaborations avec divers partenaires à l’international. Elle s’attache à travailler à une création sensible et théâtrale, où l’univers semble s’équilibrer entre onirisme, surréalisme, et absurde. La place donnée à l’image, à la lumière et au son dévoile leur attirance pour une certaine esthétique cinématographique.
Si le corps en suspension, constitue un de leur langage scénique essentiel qui leur permet d’ouvrir un espace métaphysique autre, la question de l’agrès de cirque semble aujourd’hui s’éloigner_ et particulièrement pour la nouvelle création en cours, Plonger_ pour laisser la place à une scénographie particulière au projet, mais aussi à un corps qui puisse exprimer tout son potentiel poétique, physique, émotionnel et théâtral pour tenter, quelque soit la manière, de raconter ce qui agite l’âme humaine.